Le 6 décembre j'ai vu et entendu
"Andrea Chénier", une production qui est nouvelle à l'Opéra de Paris même si elle a été donnée dans des nombreuses villes et
existe même en DVD, avant de venir amuser un certain public parisien.
Le spectacle, signée
Giancarlo Del Monaco, est opulent, avec des drapeaux français agités dans tous les sens. Cette production, tout-à-fait sous-Zeffirellienne, est marquée par le fait que rien ne se passe sur scène -
une fois les décors sont dévoilés [
d'où la répartition : 30min du spectacle, 30min d'entracte-1, 35min du spectacle, 20min d'entracte-2, 1 heure du spectacle]. Cette absence totale d'une quelconque direction des acteurs n'est qu'un retour vers les années 80, que le Met avec Peter Gelb (
heureusement) enterrent en ce moment. Le message est donc, en ce qui concerne des spectacles d'opéra, que l'Opéra National de Paris devient le nouveau temple de la ringardise mondiale. :(
Positivons et soulignons les 3 excellents chanteurs : surtout le superbe
Sergei Murzaev, ensuite
Micaela Carosi et bien évidemment
Marcelo Alvarez -- qui impressionnent par leur volume et leur capacité de chanter le répertoire verdien [OK ici c'est du
verismo, mais leur capacité de chanter les lourds rôles verdiens nous réconforte dans le sens que la relève est bien là !]
Une œuvre d'un gout assez suspect, ou tout est exagéré et non-raffiné, est dirigée par Daniel Oren qui a avec ces mouvements exagérés contribué que ce spectacle restera inoubliable - mais pas dans le sens positif.